La Grande-Bretagne et l'Union européenne doivent faire des progrès sur l'accès aux marchés financiers de l'UE étant donné que la crise du coronavirus rendra encore plus difficile de faire face aux perturbations potentielles s'il n'y a pas d'accord, a déclaré lundi le lobby bancaire AFME (Association for Financial Markets in Europe).

La Grande-Bretagne a quitté l'UE en janvier mais a un accès complet au bloc en vertu d'une période de transition qui va jusqu'à la fin décembre.

La semaine dernière, Londres et Bruxelles se sont mutuellement reproché de ne pas avoir respecté la date limite du 30 juin pour les évaluations sur l'accès aux marchés financiers à partir de janvier.

L'accès direct futur à l'UE dépendra de la décision de Bruxelles de considérer la réglementation britannique comme "équivalente" aux normes de l'Union.

Bien qu'il soit beaucoup plus limité que l'accès actuel, sans équivalence, les investisseurs de l'UE ne pourraient pas utiliser les services financiers à Londres.

"COVID-19 a le potentiel de perturber la planification de Brexit, notamment en ayant un impact sur la préparation des clients, ainsi qu'en affectant potentiellement la capacité des entreprises à délocaliser leur personnel vers d'autres juridictions", a déclaré l'AFME.

L'AFME a déclaré qu'il fallait s'assurer que les investisseurs de l'UE puissent continuer à utiliser les chambres de compensation de Londres avant la fin du mois de septembre pour éviter que les clients n'aient à déplacer leurs positions sur produits dérivés ailleurs.

L'accès bilatéral dans le commerce des actions et des produits dérivés est également nécessaire pour éviter toute perturbation, a déclaré l'AFME.

"Ceci est particulièrement important dans le contexte de l'agenda législatif en rapide évolution dans l'UE et au Royaume-Uni, avec un certain nombre de dossiers importants de services financiers proposés, devant être mis en œuvre ou en cours d'examen au cours du second semestre de cette année et du premier semestre de 2021", a déclaré l'AFME.

Michel Barnier, négociateur en chef de Brexit pour l'UE, a déclaré la semaine dernière que les entreprises financières doivent se préparer à de grands changements en janvier 2021.

"Nous n'accorderons des équivalences que dans les domaines où cela est clairement dans l'intérêt de l'UE, de notre stabilité financière, de nos investisseurs et de nos consommateurs", a déclaré M. Barnier.